Les fleurs sauvages

Chronique littéraire #16

Je tiens à commencer par un point TRÈS important (non non je ne fangirl absolument pas): C’est une des plus belles couvertures de livre que j’ai pu voir! Elle annonce tout de suite la couleur. La sophistication des fleurs est à couper le souffle. A chaque nouveau chapitre, une plante est aussi présenté avec un dessin délicat, sa signification et son aspect physique.

C’est âgée de neuf ans, qu’Alice part vivre dans la ferme horticole de sa grand-mère, suite à une tragédie qui l’a rendue orpheline. Avec les mois, puis les années qui passent, la jeune fille apprend le langage des fleurs qui permet aux femmes, avec qui elle vit et qui cultives les fleurs sauvages, de remplacer les mots trop difficiles à prononcer et d’exprimer des sentiments et pensées profonds. June, la grand-mère, cache cependant bien des secrets, préférant protéger sa petite fille des mystères familiaux.

Ce roman aborde des sujets actuels et divers, tels que la famille, le deuil, les violences conjugale. Grâce aux mots de l’auteure, il permet de comprendre pourquoi certaines femmes restent auprès de leur mari et à quel point il est difficile d’affronter la réalité de leur vie. Alice Hart, après avoir vu (étant enfant) son père battre sa mère, ne réussira pas à quitter l’homme qui la bat à son tour.

Savoir qu’il y avait une sorte de magie capable de faire naître des fleurs et des bébés l’emplissait d’effroi – c’étaient encore plus de choses précieuses auxquelles son père pourrait s’attaquer. 

Les femmes sont mises en avant avec des personnages magnifiques tout en sensibilité: Alice, June, Twig, Candy, Agnès, Sally… Ce sont toutes des femmes qui ont vécu et qui ont su rester fortes et pleines de ressources face à leurs malheurs. Et chacune a eu un rôle dans cette histoire, que ce soit en se soutenant entre elles, en gardant ou révélant les secrets familiaux et bien plus…

Alice est un personnage très fragile avec qui l’on grandi. Elle comprend que pour être libre, elle doit écrire sa propre histoire quitte à laisser derrière elle les femmes avec qui elle vit. En pleine quête de soi, elle semble décidée à trouver sa place.

Les fleurs sauvages, est une histoire qui fait voyager. On est totalement dépaysé(e) face aux couleurs de l’Australie: le bleu de l’océan, le vert de la rivière, le rouge feu du désert, l’arc-en-ciel des champs de fleurs qui s’étendent dans la ferme de June et même le turquoise des petites bottines d’Alice ou des cheveux de Candy. C’est si bien décrit qu’on a aucun mal à s’imaginer les décors, dont certains ne proviennent que de l’esprit de l’auteure, Holly Ringland. Chaque lieu a son histoire, sa culture à raconter et c’est tellement beau.

Elle voulait se souvenir longtemps de ce moment, le garder en elle à jamais : l’éclat de la lumière, le chant des oiseaux-bouchers, le murmure de la rivière verte derrière eux.

C’est un roman qui me restera longtemps à l’esprit; non pas que ce soit un coup de cœur (mais presque) mais surtout parce que l’histoire est magnifique, tous les petits détails culturels et le caractère de l’héroïne sont si frappant. Elle est perdue dans sa vie, que ce soit durant son enfance auprès de ses parents, puis auprès de sa grand-mère ou bien plus tard étant adulte. Elle fait des erreurs, apprend et recommence quelque chose de mieux. Elle n’oublie pas le langage des fleurs, héritage transmis par sa grand-mère et fait face aux lourds secrets de sa famille.

L’avez-vous lu? Et qu’en avez vous pensé?

Merci à NetGalley et aux éditions Mazarine!

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3 réflexions sur “Les fleurs sauvages

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